Blog spirituel, sagesses anciennes

Catégorie : Egypte ancienne et netjerisme

Comprendre que le calendrier des anciens égyptiens ne se résume pas qu’au choix d’un nouvel an… (2)


Cet article fait suite et vient en complément de celui intitulé : Pourquoi est-ce complexe de restaurer le calendrier égyptien ancien pour l’utiliser aujourd’hui ?

Lorsque j’ai débuté dans cette tradition avec mes amis du groupe Ta Noutri et d’autres, l’équation nous paraissait simple. Il suffisait de trouver la date du nouvel an et de faire correspondre avec les dates de notre calendrier grégorien pour restaurer un calendrier. Et la plupart des ouvrages grand public nous parlaient du 19 juillet, comme nous l’avons vu précédemment (article) sans nous préciser la source. Certes cette date (valable à une période donnée passée) permet de comprendre que en gros le lever héliaque de l’étoile Sirius avait lieu un peu après la mi-juillet à cette époque. Le grand public n’est pas netjeriste et n’a pas besoin d’une date exacte, car il n’a pas vocation à rassembler une communauté autour de fêtes communes porteuses de sens. Il a besoin de se faire une idée globale d’une civilisation pour sa culture générale. Cette date de nouvel an paraît si importante, une sorte de clef de voûte pour le reste du calendrier, que fréquemment les personnes qui cherchent à reconstituer le calendrier des anciens égyptiens pour un usage moderne ne se soucient pas des dates des fêtes de l’année. Leurs liens avec les cycles saisonniers, ainsi que leurs sens et leurs symboliques sont souvent négligés. Pourtant le calendrier des anciens égyptiens est étroitement associé aux cycles des saisons de sa terre natale, au cycle du Nil et aux mythes égyptiens, comme les calendriers païens ou polythéistes d’autres traditions avec leur époque et leur contexte local.

Pourquoi est-ce complexe de restaurer le calendrier égyptien ancien pour l’utiliser aujourd’hui ? (1)

Le calendrier des anciens égyptiens est loin d’être simple à restaurer à notre époque pour plusieurs raisons. Même si plusieurs personnes s’y sont essayés, aucune réponse à ce jour n’ai probablement parfaite. Car toute implique de faire des choix sans savoir avec certitude si les anciens auraient fait de même. En effet, depuis la fin de la civilisation égyptienne ancienne, certains des repères ayant servis à l’élaboration de ce calendrier ont évolué, ne permettant plus d’appliquer à la lettre les méthodes anciennes sans avoir à se poser des questions. Je vais tenter d’exposer ici les difficultés auxquels nous sommes confrontés en tant que netjeristes pour restaurer celui-ci dans un contexte contemporain.

Wikipédia UK – plafond astronomique dans la tombe de Senenmout

Netjerisme, étude d’un enseignement de Ptahhotep (suite) : maximes 1 à 3

Photo de Jeroen van Nierop sur Unsplash

Pour la suite de cette étude, je renvoie les nouveaux lecteurs à l’introduction du premier article pour connaitre les détails (auteur, époque, traduction…) concernant le document étudié, les Maximes de Ptahhotep. Dans ce second article, il paraît plus pertinent de nous pencher sur les maximes 1, 2 et 3, qui forment un ensemble cohérent. En effet, celles-ci parlent tour à tour de l’attitude à avoir avec un orateur « qui a plus de maîtrise » que soi, « égal » à soi et enfin « inférieur ».

Sagesse égyptienne et netjerisme, étude d’un enseignement de Ptahhotep

Source Pexels – Photo de Lady Escabia

Le texte étudié dans cet article est une traduction des maximes de Ptahhotep par l’égyptologue français Bernard Mathieu, maître de conférence à l’université Paul Valéry Montpellier III. Celle-ci a été réalisée à partir du papyrus Prisse d’Avennes conservé à la BNF (bibliothèque nationale de France). Ce document a été rapporté d’Égypte en 1844 par Emile Prisse d’Avennes, après une campagne de fouilles au sein de la nécropole de Dra Abou-el-Naga sur la rive occidentale de Thèbes, à l’entrée du site de Deir-el-Bahari. Remarquablement bien conservé, ce papyrus mesure 7 m de long et 15 cm de large. Daté d’environ – 1900 avant J.-C., soit la période du Moyen Empire, il est l’un des plus anciens manuscrits connus au monde. Il est composé de deux traités de morale :
– les préceptes de Kagemini, vizir de Houni et de Snéfrou,
– les maximes de Ptahhotep, vizir de Djedkarê Isesi.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén