Cet article fait suite et vient en complément de celui intitulé : Pourquoi est-ce complexe de restaurer le calendrier égyptien ancien pour l’utiliser aujourd’hui ?
Lorsque j’ai débuté dans cette tradition avec mes amis du groupe Ta Noutri et d’autres, l’équation nous paraissait simple. Il suffisait de trouver la date du nouvel an et de faire correspondre avec les dates de notre calendrier grégorien pour restaurer un calendrier. Et la plupart des ouvrages grand public nous parlaient du 19 juillet, comme nous l’avons vu précédemment (article) sans nous préciser la source. Certes cette date (valable à une période donnée passée) permet de comprendre que en gros le lever héliaque de l’étoile Sirius avait lieu un peu après la mi-juillet à cette époque. Le grand public n’est pas netjeriste et n’a pas besoin d’une date exacte, car il n’a pas vocation à rassembler une communauté autour de fêtes communes porteuses de sens. Il a besoin de se faire une idée globale d’une civilisation pour sa culture générale. Cette date de nouvel an paraît si importante, une sorte de clef de voûte pour le reste du calendrier, que fréquemment les personnes qui cherchent à reconstituer le calendrier des anciens égyptiens pour un usage moderne ne se soucient pas des dates des fêtes de l’année. Leurs liens avec les cycles saisonniers, ainsi que leurs sens et leurs symboliques sont souvent négligés. Pourtant le calendrier des anciens égyptiens est étroitement associé aux cycles des saisons de sa terre natale, au cycle du Nil et aux mythes égyptiens, comme les calendriers païens ou polythéistes d’autres traditions avec leur époque et leur contexte local.